« Et toi, ça va ? » Moi ça va, merci. Fatiguée, mais le moral est bon.
Ce soir j’écris pour moi, pour me soulager, et aussi parce que je sais que vous aimez bien ses billets, dans lesquels je me confie.
J’aime toujours autant rédiger, mais c’est vrai que je ne prends plus le temps de le faire sur le blog. Mais celui-ci, après presque 15 ans à supporter mes écrits, a véritablement vu toute ma vie défiler !
Et ce moment de ma vie étant assez crucial, ça me paraissait normal de poser ces mots également sur mon plus grand confident.
Voilà presque cinq mois que Matthieu et moi sommes séparés.
Nous avons pris cette décision cet été, et aujourd’hui nous avons la chance de réussir à être en très bon termes, notre complicité est la même, la relation n’est plus.
Je ne rentrerai pas dans les détails, puisqu’il n’y a rien de très intéressant à raconter. Pas de drama, pas de rancune. Simplement une histoire d’amour qui a pris fin après huit ans très riches en anecdotes, souvenirs, voyages et j’en passe, et un magnifique bébé qui a pointé le bout de son nez il y a deux ans.
Certains vont peut-être penser que la maternité a eu raison de notre couple, ce n’est pas le cas. Aujourd’hui, nous aspirons à des choses et des chemins de vie bien trop différents pour pouvoir continuer le nôtre ensemble, sans se frustrer.
Ceux qui nous connaissent diront d’ailleurs que nous sommes à l’opposé l’un de l’autre.
Ça a toujours été notre point fort, mais aussi désormais un point faible.
Au fur et à mesure des années qui sont passées, nous avons grandi, pour ne pas dire vieillir, nos volontés ont divergé.
20h45, Azel dort enfin. En ce moment c’est un peu laborieux, je mets 45 minutes à l’endormir tous les soirs, elle se réveille environ deux fois par nuit en pleurs, elle finit donc dans mon lit parce que je ne tiens plus debout à essayer de la rendormir.
Elle a besoin de moi, elle a besoin de nous, je le sens, et je veux lui apporter tout l’amour et tout l’apaisement dont elle a besoin.
Je sais évidemment qu’elle ressent tout ce qui se passe, même si ses parents s’entendent bien et que nous arrivons toujours à partager des moments à trois, elle se rend bien compte qu’elle à changé d’appartement, de chambre et que son papa n’est plus là tous les jours.
En effet, j’ai pris la décision de rester à Dubaï alors qu’il y a encore quelques semaines de cela, je faisais le nécessaire pour revenir à Paris. Faute de place en crèche, et moi croyant énormément aux signes, je me suis dit que ce n’était pas le bon moment de rentrer.
Du coup, me voici donc installée dans un joli appartement dans un quartier que j’adore, où j’ai la chance de pouvoir faire presque tout à pied, fait rare à Dubai.
Bref, je reprends mes marques à vivre seule, et je dois avouer que c’est très appréciable.
Et finalement, je me rends compte, que je me sentais bien plus seule en étant en couple ces derniers temps qu’en vivant seule avec ma fille depuis peu.
Que je sois à Paris, Dubaï ou n’importe où ailleurs finalement, je ramènerai mes problèmes ou mes angoisses, si j’en ai.
Ma fille s’épanouit dans cette ville, et c’est ce qui m’importe le plus. Évidemment je ne m’oublie pas pour autant, et j’ai vraiment envie de donner une chance à cette ville dans laquelle j’ai mis du temps à m’adapter. Et comme j’aime vraiment aller au bout des choses -ce qui est ma plus grande qualité, mais aussi mon plus vilain défaut, parce que parfois j’en arrive à me faire mal en m’obstinant sur des points qui n’en valent pas la peine- je sens que j’ai besoin d’accomplir cette expérience dans cette ville pour le moment.
Je me reconnecte avec moi-même, j’ai une hygiène de vie qui me convient parfaitement. La même que j’avais en habitant Los Angeles.
Pour ceux qui me suivent depuis longtemps, vous savez à quel point j’aime vivre au soleil. Je suis extrêmement sensible à cela, je me lève quand le soleil se lève, mes journées démarrent tôt, je dépose ma fille à la crèche, je vais faire une séance de sport, et à 10h au plus tard, je me mets au travail sur mon ordinateur généralement depuis un coffee, ou parfois à la maison selon mon envie.
Aujourd’hui, je retrouve goût à prendre des décisions sans avoir à consulter qui que ce soit, bien qu’avec Matthieu nous ayons toujours eu une relation très saine, avec beaucoup de respect pour l’indépendance de l’un et de l’autre, mais quand même : vivre à deux, signifie faire des concessions à des moments et c’est normal.
Nos rapports sont beaucoup plus doux, et nous avons trouvé un super équilibre l’un comme l’autre, avec notre fille.
J’ai simplement l’impression d’avoir plus d’espace disponible dans ma tête, pour me concentrer sur des projets qui sont les miens, et non pas les nôtres.
Bien évidemment dans un monde idéal, je faisais trois enfants avec le même papa et nous formions une famille heureuse et sans conflit. Et j’ai parfois tendance à culpabiliser. Culpabiliser de ne pas avoir fait de petit frère ou petite sœur à ma fille. Ce n’est pas une fin en soit, mais je suis issue d’une famille nombreuse, j’ai eu la chance d’être entourée de quatre frères et sœurs, et dans les moments de difficulté, qu’est-ce que j’ai été contente de pouvoir m’appuyer sur eux. Plutôt sur mes frères, mes sœurs étant bien plus jeunes que moi. Évidemment rien n’est figé, et qui sait, je rencontrerai peut-être l’amour à nouveau au point d’avoir envie de refaire un enfant… En tout cas j’arrête de tout anticiper, je laisse les choses venir telles qu’elles se présentent, aujourd’hui je me sens épanouie en étant seule, j’ai la chance d’avoir une vie professionnelle qui m’anime toujours autant, une vie sociale à Paris, une vie sociale à Dubaï, je rencontre régulièrement de nouvelles personnes toutes plus intéressantes et cool les unes que les autres. Et tous les soirs en me couchant, bien que je ne sois pas croyante, je remercie ma mère, et les personnes que je considère comme mes guides, d’avoir la chance de pouvoir compter sur mon indépendance qu’elle soit émotionnelle ou financière. Je me rends véritablement compte de la chance que j’ai de nous permettre à ma fille et moi, d’avoir un toit sur la tête, de vivre des moments extraordinaires dans une ville qui nous permet de les vivre et que tout ça soit généré par un travail qui me fait toujours autant vibrer.
And you, how are you ?
And you, how are you?’ I’m fine thank you. Tired but in good spirits.
Tonight I write for me, to ease my mind, and also because I know that you like these posts, when I open up.
I still like to write, but it’s true that I don’t take the time to do it on the blog. But this blog, after almost 15 years putting up with my writing, has literally seen my whole life go by.
And this moment in my life being quite critical, it seemed normal to me to put these words on my biggest confidant.
Matthieu and I have been separated for almost five months.
We took this decision this summer, and today we’re lucky to be on really good terms, our complicity is the same, our relation is not.
I will not get into the details, because there’s nothing very interesting to tell. No drama, no hard feelings. Only a love story that came to an end after eight years filled with anecdotes, memories, travels and much more, and a beautiful baby who showed up two years ago.
Some will maybe think that motherhood got the better of our couple, that’s not the case. Today, we’re yearning for things and life paths too different to be able to go on with our life together, without getting frustrated.
For that matter, those who know us will say that we’re opposites.
It has always been our strong point, but also now our weak point.
Gradually, we grew up, even grew older, our desires changed.
8.45pm, Azel is finally asleep. These days it’s a little difficult, it takes 45 minutes to get her to sleep every night, she wakes up about twice every night crying, so she ends up in my bed because I can’t remain standing trying to get her to sleep.
She needs me, she needs us, I feel it, and I want to bring her all the love and calming down she needs.
Of course I know she feels everything that is happening, even if her parents get along well and we still share moments the three of us together, she realizes she has moved to a new flat, a new bedroom and her dad isn’t here every day anymore.
Indeed, I made the decision to stay in Dubaï whereas a few weeks ago, I was doing what is necessary to come back to Paris. For lack of a place at the nursery, and me believing in a lot in signs, I thought it wasn’t the best time to go home.
So, here I am, settled in a nice flat in a neighbourhood I love, where I’m lucky to be able to go everywhere on foot, which is rare in Dubaï.
In short, I’m getting my bearings living on my own, and I have to admit I like it.
And finally, I realize that I was feeling even more alone being in a relationship recently than living alone with my daughter now.
People often ask me if I don’t feel too isolated, if it’s not too difficult living abroad as a single mum and I admit I dread the moment when I will maybe feel a little down, but for now I feel I’m in the right place.
Whether I was in Paris, Dubaï or anywhere else in the end, I would bring my issues and my anxiety, if I had any. My daughter is blossoming in this city, and that’s what matters the most to me. Of course, I don’t forget myself, and I really want to give a chance to this city in which I took time to adjust. And as I really like to get to the bottom of things (which is my biggest quality, but also my worst flaw, as sometimes I can hurt myself by persisting with issues that aren’t worth it) I feel like I need to accomplish this experience in this city for now.
I’m reconnecting with myself, my lifestyle really suits me. It was the same I had when living in Los Angeles.
For those who have followed me for a long time, you know how much I like to live in the sun. I am extremely sensitive to that, I wake up when the sun rises, my days start early, I drop my daughter at the nursery, I go to the gym and at 10am at the latest, I start working on my computer, generally from a café, or sometimes at home if I feel like it.
From the moment we separated, 50% of my mental load dropped. Nothing against Matthieu. But naturally, when you’re living as a couple and being a family, you think for 3.
Today I’m coming to like making decisions without having to consult anyone, even if with Matthieu we always had a very healthy relationship, with a lot of respect for the independence of each other, but still: living as a couple, means making concessions at times and it’s normal.
I’m smiling when I say I’m winning back myself, as it’s in times like these that I’m the most productive. I’m not sad, I’m looking in front of me, and I feel the future will smile upon me, I’m serene, and I feel better since we acknowledged this break-up.
Our relationship is much sweeter, and we have both found a great balance with our daughter. I just feel I have more space in my head, to focus on projects that are mine, and not ours.
I had talked to you about it, at least I had mentioned the creation of my brand, but note that I prefer to put it aside for now. I’m enjoying this moment in my life where I have more time for myself, to reconnect with myself and my true needs. I don’t want to rush into personal or professional projects to feel I am full.
In the last three years, the loss of my mum, the various moves, the arrival of the baby, work, the relationship taking a hit, all this was a lot of worries in my head. I am happy to be able to enjoy a break, in favour of my mental health, but also of my relationship with my daughter.
Of course, in an ideal world, I would have had three kids with the same dad and we would be a happy family with no issues. And sometimes I tend to feel guilty. Guilty of not having given a sister or brother to my daughter. It’s not an end in itself, but I come from a large family, I was lucky to be surrounded with four brothers and sisters, and in times of difficulties, how happy I felt to be able to lean on them. Rather on my brothers, my sisters being much younger than I. Of course, nothing is set in stone, and who knows, maybe I’ll meet love again to the point where I’ll feel like I want to have another kid… At least, I don’t anticipate anymore, I let things come as they are, today I feel better being alone, I’m lucky to have a professional life that still fulfils me, a social life in Paris, a social life in Dubaï, I regularly meet new people each more interesting and cooler than the last. And every night when I go to bed, even if I’m not a believer, I thank my mother, and the people I consider as my guides, to be lucky to be able to rely on my independence emotionally and financially. I really realize how lucky I am to give to my daughter and I, a roof over our heads, to live extraordinary moments in a city that enables to live them and that all this comes from a job that still gets me as excited.
Even if I put my brand aside, I’m not losing sight of the new projects that I’d like to undertake, I feel like 2023 will be good for me, and even if influence/brand content still drives me, I want to go further now that I have all cards in hand to do it, but above all now that I have peace of mind and that I feel in agreement with my decisions and my life path.
And you, how are you?
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