La traversée du désert pendant près de 2 mois… Quand je vous dis que je n’ai pas eu une seconde pour aller à la salle au CMG, croyez-moi !
J’adore les gens qui me balancent « Tu mets ton réveil plus tôt et c’est bon, non ? » ou encore « Non mais il y a des salles de sport même dans les hôtels lorsque tu voyages ! » « AH BON ? VRAIMENT ? GNÉ… » Crois-tu vraiment que quand je pars 3 jours à l’étranger, avec un programme surchargé j’ai le temps d’aller me faire kiffer dans une salle de gym ? » Non pas que voyager soit insupportable, au contraire j’ai beaucoup de chance et j’en profite à fond, mais je ne peux pas me couper en deux.
Ces phrases m’ont rendue folle, car comment vous dire que je viens de passer par l’une des phases des plus compliquées de ma courte vie ?
Je n’avais littéralement pas de temps libre du tout, pas de temps pour moi tant je croulais sous le travail (et tant mieux !), et mes nuits étaient déjà si courtes que si je pouvais m’octroyer 2 heures de plus pour dormir et ne pas craquer de fatigue en pleine journée, je les prenais avec grand plaisir.
C’était assez difficile à gérer entre mon travail qui s’est montré assez intense, mes déplacements, mon manque de sommeil… J’en suis tombée malade, genre ma connasse de thyroïde commence à faire des siennes, de l’hypothyroïdie, le médecin me laisse 6 mois avant de me mettre sous médics, en espérant que tout se régule naturellement car je serais vraiment ennuyée de devoir me taper un traitement à vie.
J’ai perdu du poids ces derniers temps, pas beaucoup mais suffisamment pour remarquer que tout ne tournait pas rond alors que je me nourrissais de la même manière.
Ca faisait d’ailleurs quelques mois que je me tapais des douleurs intenses au ventre, des trucs que je n’avais connu, des maux à ne plus pouvoir marcher car chaque pas se répercutait dans mon ventre.
J’ai fait des analyses, et heureusement aucune infection, aucune maladie, simplement… De la pression, du stress ! Bah ouais, c’est débile, tout ça pour ça ? Je me déteste !
J’ai fait des analyses à des intolérances alimentaires, rien de sérieux. J’ai des intolérances à des aliments que je mange quasiment tous les jours (les oeufs), mais pas d’allergies.
Le mental prend clairement le dessus sur le corps et lorsqu’il n’est pas content il vous envoie des signaux contre lesquels vous ne pouvez pas lutter. Ca s’appelle somatiser, genre je somatise quoi. J’ai eu l’impression de rentrer dans la case meuf à problèmes, avec ce terme. Mais laissez-moi tranquille !
J’ai quand même pris un petit traitement de deux semaines pour remettre mon système digestif à l’endroit, ouf, plus rien pour le moment.
Je dois avouer être de nature ultra anxieuse, surtout ces derniers temps avec l’emménagement dans mon appartement, surtout les derniers détails de mes travaux notamment l’aménagement de mon espace (ça s’annonce compliqué car je passe d’un grand appart en location à un petit deux pièces) ce qui n’aide pas beaucoup puis de toutes façons, j’ai toujours été très nerveuse, je me bouffais les ongles jusqu’au sang dès l’âge de 5 ans, mais je n’aurais jamais pensé que ça pourrait aller aussi loin dans la répercussion sur mon corps.
Stressée donc fatiguée, le corps qui part en freestyle, et du coup de très mauvaise humeur. Je crois avoir fait vivre un enfer à mon entourage, notamment à mon mec qui a dû supporter mes coups de nerfs ou mes déprimes pour des détails. Mais c’est ça aussi l’amour non ? (Je cherche des excuses, je fais ce que je peux).
Je ne me suis vraiment pas reconnue et quant bien même j’essayais de me résonner en me disant que je n’avais pas d’enfants, ou pas non plus l’emploi du temps d’un Président, je n’arrivais pas à passer outre, ces angoisses.
Et c’est effectivement dans ces moments là, que j’ai besoin de faire du sport. Pas envie mais besoin.
C’est d’ailleurs pour ça que le médecin m’a demandé de faire un effort sur mon hygiène de vie, baisser la cadence et apprendre à déléguer car je ne pouvais pas me permettre de tomber malade au moindre gros coup de pression.
J’ai donc 6 mois pour revoir mon organisation, me tenir à mes séances de sport et mes cours de danse plus régulièrement et si tout va bien, ma vieille thyroïde toute naze arrêtera de mettre la pagaille dans mon corps. Oui car c’est à cause d’elle tout ça : les maux de ventre, la perte de poids, la déprime, la fatigue (le week-end je dormais 12h30 par nuit, et à des moments je m’endormais en pleine journée, mais qui fait ça sérieux ??)…
Ceci-dit, je tentais de faire 10 minutes de petits exercices par jour à la maison pour ne pas perdre du muscle.
Mais ce n’était pas très cardio, alors, j’ai pris l’initiative de me fixer moins de rendez-vous chaque jour pour pouvoir souffler un peu et ne plus sortir cette phrase en permanence « je n’ai pas le temps ».
J’ai repris un petit rythme à la salle, soit à l’heure du déjeuner soit en fin de journée, quitte à faire l’impasse sur un évènement le soir.
Ça aussi, c’est un « soucis » car il n’y a pas un soir que je passe à la maison, il y a tant de choses organisées chaque soirée, qu’une fois rentrée chez moi, je me mettais à bosser derrière mon ordi dès 23h-minuit. Autant vous dire que votre vie sociale et vie de couple en prend un sacré coup mais surtout je ne tenais plus debout la journée.
Du coup, je préfère calmer les mondanités et me sentir mieux.
Côté nutrition, j’ai rebondi sur cette perte de poids pour faire plus attention, manger bien plus équilibré car l’hygiène de vie passe aussi par ce que l’on donne à son corps, c’est la base.
Et c’est fou à quel point le changement s’est vite fait sentir : du sport, une bonne alimentation, une meilleure organisation dans mon timing, des nuits de sommeil correctes et tout revient dans l’ordre.
J’ai compris la leçon et ce n’est pas pour autant que je travaillerai moins, néanmoins je ferai vraiment attention à rester mieux organisée et ne plus me laisser submerger. Savoir dire Non. Non à cette soirée, non à ce boulot, quitte à gagner moins de sous à la fin du mois, je préfère être en meilleure santé, avoir la pêche, kiffer chaque moment plutôt que de les voir défiler sous mes yeux.
Si je n’arrive pas à garder le cap du haut de mes 29 ans, je n’ose même pas imaginer comment je vais pouvoir gérer lorsque j’aurais des enfants et bien plus de responsabilités.
C’est un véritable exercice qu’il faut s’inculquer dès maintenant, car nous n’avons qu’un seul corps et il faut apprendre à le respecter.
Ces moments en salle sont des moments qui n’appartiennent qu’à moi. Je mets mon téléphone en mode avion, mon casque vissé sur les oreilles et j’oublie tout ce qu’il se passe à l’extérieur pendant 1h30.
Je me défoule sur un vélo, sur un tapis ou sur les machines la plupart du temps.
Je reconnais que je préfère faire du sport en solo plutôt qu’en cours avec un groupe, sauf s’il s’agit de danse bien entendu.
Personne ne m’impose rien, j’y vais à mon rythme, peut prendre une pause quand je le souhaite. Bref, c’est MON moment, aussi égoïste que cela puisse paraître.
Bon, je ne vous cache pas que parfois ma motivation est à zéro, mais damn, ce sentiment post sport est tellement agréable, en mode « Je l’ai fait ! » Mon corps, mon esprit me remercient.
Voilà voilà pour la petite update bien-être. Je ne donne aucune leçon, je partage seulement mon point de vue sur une expérience que j’ai vécue et comme quoi à presque 30 ans, on ne se connaît pas encore complètement…!
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