Un moment avec Camille

Nous avons beaucoup marché, et discuté.
J’ai été impressionnée par son calme et sa maturité.

A son âge, je n’étais pas comme ça. Non, vraiment pas. J’étais beaucoup trop vive, parlais fort et me faisait remarquer dès que j’en avais l’occasion. Une vraie ado, quoi.Elle est passionnée par la photographie, parle avec un vocabulaire soigné et ses anecdotes se rapprochaient de celles de mes amies.

A son âge, j’étais passionnée par ce que j’allais faire le week-end, parlais ou plutôt criais pour m’exprimer en utilisant des mots totalement inventés et mes anecdotes étaient très très très légères.

Alors je me demande, suis-je passée de l’autre côté ou est-ce que les jeunes de notre génération ont une sacrée longueur d’avance sur ce que nous étions ?

Je ne porte aucun jugement, au contraire.
Je suis seulement bluffée par le fait d’avoir pu passer un si long moment avec Camille, sans avoir eu l’impression d’échanger avec une petite soeur.

J’aurais aimé, moi aussi, avoir autant la tête sur les épaules, bien que je ne regrette pas cette époque où je croyais que rien ne pouvait m’arriver.