Chers lecteurs,
voilà maintenant une semaine que je suis sous le soleil corse.
Arrivés à l’aéroport de Figari, comme l’année dernière, nous avons élu domicile à Saint Cyprien, une station balnéaire non loin de Porto-Vecchio.
Nos journées sont synonymes de plage, bouffes, et repos.
Ce ne sont pas des jours très productifs, c’est incontestable, mais depuis tous ces mois où j’attendais et me lamentais d’être fatiguée, je vous garantis que je recharge mes batteries comme il faut.
Comme vous pouvez le voir, nous sommes au coeur des éléments naturels (hormis les bateaux et le reste j’entends), ce qui nous dépayse pas mal de Paris.
Pour vous donner une idée, je me suis retrouvée face to face avec deux chèvres juste devant notre maison hier.
Le topo. Je me réveille tard et pourtant je me couche tôt, je cartonne le lait de soja (pour me donner bonne conscience alors qu’avec toute la merde que j’ingère à longueur de temps, on sait que ça ne sert strictement à rien) sur une terrasse où personne ne me voit.
Plein soleil sur la tronche, mes magazines et mon ordi.
Je décolle pour la plage armée de ma crème solaire (qui ne sert à rien non plus, puisque je me tartine d’huile de carotte ou graisse à traire par-dessus), ma musique et mon livre –Des bleus à l’âme de Françoise Sagan– Ce même livre à cause duquel on m’a qualifié de féministe – Hello les idées reçues, on ne relèvera pas- mais aussi qui m’a redonné goût à la lecture.
En place sur mon transat, telle une bête échouée, le temps passe et je commence à m’agiter.
Je commande un cocktail -sans alcool- histoire de faire passer le temps, joue à un jeu de société, tente d’aller me baigner mais en bonne chochotte que je suis, je ne tremperai que mes pieds.
C’est surprenant comme le temps passe vite quand on est loin de chez soi.
Enfin la journée touche à sa fin, c’est à ce moment-là que je commande un cocktail -un vrai- ou que je rentre pour m’en faire un moi-même toujours en place sur cette terrasse que j’ai quittée la matinée, cette fois-ci avec un joli coucher de soleil.
Nous avons quand même troublé notre routine en nous rendant à Calvi quelques jours.
Rendez-vous pris avec des amis qui y vivent et surtout Diego, mon frère et India qui ont quitté le Var grâce à un ferry et nous ont retrouvé.
Les quatre heures de trajet à l’aller sont passées plutôt vite. Il faut dire que la route était d’une telle beauté…
Pause-tout. Sandwiches, coca, essence…
Ma Maman qui s’est également improvisée professeur de conduite et que mon cas désespère tellement, qu’elle me supplie presque d’aller passer deux semaines isolée à la campagne pour bouffer de la voiture et revenir avec un permis en main. J’y songe…
Romeo et Dorian (appelez le Justin, il saura de quoi il s’agit) émergent. Difficilement. Comme tous les matins.
Même schéma. Dodo, petit-dej, plage, Uno, Taboo, des gages pourris pour les perdants, apéro, maxi-dîner, on s’écroule.
La plage de l’Octopussy à Calvi. Ce jour-là, il ne faisait pas très beau mais chaud et j’ai envie d’ajouter qu’avec de telles couleurs dans le décor, tout me va.
Il m’en faut peu dans ce genre de contexte.
De charmantes (très) jeunes filles rencontrées à la terrasse de l’hôtel Christophe Colomb un soir.
Les trois jours à Calvi ont été parfaits. Nous sommes de retour à Saint-Cyprien, depuis hier et je ne sais pas combien de temps je vais rester encore.
J’ai cet espèce de stress typiquement parisien qui me pousse à rentrer à Paris, pour attaquer la rentrée en douceur, d’un autre côté, à quoi bon ?
En attendant, je suis sur la terre corse, je m’y plais, comme par exemple ce soir où je n’ai absolument rien fait et que je rédige mon billet en plein air, en robe, avec un grand jus de banane à ma droite, qui me rappelle que l’été est invariablement la meilleure des saisons !