Hier soir, apres 2h30 d’attente au Vip Room, les Black Eyed Peas débarquent enfin sur scène.
Il est 22h30.
Deux chansons plus tard, j’ai mal aux pieds, mon estomac se réveille et je ne suis pas d’humeur à supporter le contact avec la sueur d’autres personnes plus longtemps.
Je retrouve ma mère pour aller manger un bout à la terrasse du Derrière.
Il fait bon, c’est animé et nous nous retrouvons à côté de trois mecs qui arrivent tout juste de Los Angeles pour la fashion week.
Le dîner se passe, nous rions, parlons de tout, de rien mais surtout de la qualité de vie en Californie et des Black Eyed Peas qui sont des clients réguliers de ces messieurs.
Puis vient la fin de ce dîner. Je reçois un message de mon copain qui me dit « Michael Jackson a fait un arrêt cardiaque ».
Un choc. « Merde, quand ? Il est mort ? »
« Il y a 36 minutes, il est hospitalisé ».
J’annonce la nouvelle à mon entourage et je réalise qu’à toutes les tables voisines on ne parle que de ça.
Je suis déjà connectée à internet via mon Blackberry, rien n’est encore confirmé.
Sur Twitter, c’est l’émeute virtuelle, Perez Hilton, le roi du gossip dit que le King n’est plus de ce monde.
Gros doute. Si Perez Hilton le dit…
Mais la CNN maintient qu’il est dans le coma.
« Je veux une réponse, bordel ! »
J’appelle mon père, qui bosse dans la musique et qui m’a accessoirement nourri à la sauce Michael Jackson. Il ne me répond pas, bizarre. Mais je reçois un texto de sa part cinq minutes plus tard, juste deux mots suffisamment explicites.
Toujours autour de moi, j’entends différentes versions, qu’il est dans le coma, qu’il est rétabli mais qu’il est un légume, qu’il est bel et bien parti…
Un des gars à notre table appelle donc un de ses collègues à Los Angeles. « It’s fucked up » dit-il.
Toujours au taquet sur CNN, je lis « Michael Jackson has died ».
Mon portable commence à s’exciter. Mon frère, mes copines, mon mec, même ma grand-mère, tout le monde est au courant, c’est incroyable.
Il est 1h30, dans la rue, de retour chez moi, l’ébranlement des passants est déjà palpable.
Je suis bouleversée. Nous le sommes tous en fait.
Je me souviens de mon premier contact avec l’artiste. Contact télévisuel j’entends.
J’avais 6 ans, je regardais les clips à la télé.
« Black or white » passe :
Je m’adresse à ma mère en faisant une réflexion sur « les cheveux de la fille à la télé ».
La fille en question, c’était Michael Jackson.
Quatre ans plus tard, j’ai 10 ans et je fais mon premier bisou à un garçon sur « You are not alone ». So cliché…!
Je pourrai vous rapporter des tas d’histoires en rapport avec lui.
Vous expliquer à quel point ses tenues et ses clips m’ont toujours fascinée ; vous dire que mon frère en était fan au point d’imiter ses chorégraphies (il a même été le voir en concert!); vous relater comment mon père avait l’habitude de monter le volume au plus haut en voiture, en nous passant l’album History ; vous développer comment je me sentais possédée en écoutant « They don’t care about us »…
Michael, juste le King.
Il est et restera le symbole de toute une génération et le précurseur d’un nouveau style musical et chorégraphique.
Et à ceux qui disent des conneries du style « Ca fait 10 ans qu’il est mort », je réponds « Vous n’avez rien compris ».
Il restera le Roi de la pop, un génie de la musique, une voix d’or et un danseur hors pair.
On lui aura fait beaucoup de mal sur Terre, il mérite de reposer en paix.
Bambie, un Dieu en plus au Paradis…
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